23/03/2021 • Dans un peu plus d’un an, Gilbert Ursch quittera SEW USOCOME pour une retraite bien méritée, après 44 ans de carrière au sein du site de Haguenau. Portrait d’un salarié dynamique et investi, plus ancien salarié de l’entreprise encore en activité, véritable mémoire de son évolution, et inépuisable source d’anecdotes !
C’est par une belle journée d’été que Gilbert Ursch a poussé la porte de SEW USOCOME à Haguenau. Nous sommes le 22 août 1977. À l’époque, l’entreprise est plutôt discrète. Ce jeune homme de 17 ans originaire du territoire, BEP de mécanicien en poche, est à la recherche d’un premier emploi durable. « Deux jours après, j’étais convoqué à un entretien, un vendredi. Le lundi suivant, je prenais mon poste ! », se souvient celui qui est aujourd’hui l’un des deux plus anciens salariés de SEW USOCOME toujours en poste.
Gilbert Ursch est ainsi un des 100 jeunes ayant bénéficié d’un accord passé entre l’entreprise et la commune de Haguenau, dans le cadre du développement de l’usine, fruit de rachats successifs d’entreprises de la zone d’activité. « Une route séparait deux halls, SEW USOCOME voulait en faire l’acquisition. La ville l’a cédée en contrepartie de l’embauche de 100 jeunes ». Ce que l’entreprise a fait. Un des prérequis à l’époque, c’était de parler allemand. « Les choses se sont beaucoup assouplies depuis, constate Gilbert Ursch, aujourd’hui, l’anglais a pris le pas sur l’allemand. »
Des anecdotes d’une autre époque !
Gilbert Ursch rejoint une ligne de montage en tant que mécanicien. Il avoue s’être perdu le premier jour. « USOCOME était déjà propriétaire de l’ensemble des bâtiments actuels, quand je suis arrivé. C’était très grand ! », s’amuse-t-il.
C’était une autre époque, où les plus jeunes étaient parfois appelés à gérer d’autres tâches ! Ainsi, en tant que plus jeune recrue dans le hall du montage, il lui revenait de faire les réapprovisionnements en boissons de ses collègues dans la cantine de l’époque. « L’alcool était encore autorisé », se remémore-t-il.
Lui qui utilisait le ramassage collectif pour rentrer chez lui, a eu le privilège de pouvoir parfois rentrer avec la voiture du directeur de l’époque, M. Kurtz. « Une Renault 18 haut de gamme (la « Macadamstar ») lui était mise à disposition pour ses déplacements professionnels. Comme à l’époque le montage commençait à travailler en 2x8, je restais souvent plus longtemps le soir pour approvisionner les préparateurs en commandes. Donc il me la laissait pour que je puisse rentrer, avec consigne d’être de retour le lendemain à 7 h, assorti d’un « Ursch, n’en profitez-pas pour faire le cake ! ». De ce fait, je l’avais aussi souvent pour le week-end, et la rendais le lundi matin lavée et aspirée ! »
Témoin de la croissance et de la modernisation de l’entreprise
44 ans après sa prise de poste, Gilbert Ursch est toujours chez SEW USOCOME à Haguenau. Il a pu expérimenter quasi tous les postes – « sauf le bobinage » – et manipulé quasi toutes les pièces qui y sont fabriquées, « à l’exception des stators ». Il a évolué petit à petit, jusqu’à accepter un poste de gestion, à l’ordonnancement.
Sur ce laps de temps, l’entreprise a bien grandi : « là où je suis actuellement assis, c’était une carrière sablonneuse quand je suis entré chez USOCOME ! ». Gilbert Ursch a été le témoin de l’arrivée du fax, puis de l’informatisation de l’usine, et enfin de sa robotisation. Des changements qu’il a appréhendés avec tout le dynamisme et la bonne volonté qui le caractérisent. « Mon métier n’a pas trop changé, les outils oui, mais sur le fond, cela reste similaire », estime-t-il. L’homme a également été en première ligne pour la mise en œuvre du projet d’entreprise Perfambiance, qui a profondément changé l’entreprise, « en interne mais aussi en externe : cela a mis en lumière SEW USOCOME, a contribué à sa notoriété sur le territoire. »
L’esprit d’initiative
Ayant démarré sa carrière très jeune, Gilbert Ursch peut aujourd’hui prétendre à la retraite. Il envisage un départ en douceur, d’ici à l’été prochain. Cette perspective ne l’empêche pas d’être force de proposition. Dernièrement, le « doyen de USOCOME » s’est à nouveau montré ingénieux dans la résolution d’une problématique interne.
Difficile de résumer 44 ans de carrière en un article. Gilbert Ursch conserve encore un certain nombre d’anecdotes en réserve, qu’il délivre avec plaisir « par devoir de mémoire et amour de l’entreprise ».